[par Diego Vdovichenko]
de las babosas perezosas pícaras que se mueven por acá disfruto las cosquillas contenta remolona que dejan al andar. si los amigos de la cancha apoyan sus espaldas después de la pelota paro la oreja, disfruto los densos corazones agitados locos que repiten que repiten tiquiti pum pum tiqui pum. a veces una mano caricia delicada aquieta la pesada modorra que se viene llegando las estrellas. no quiero olvidarme de los quejosos autos que pasan sin siquiera echarme una mirada. están también aquellos que escriben al boleo sus frases con pintura barata o de la buena los álguienes que pasan tapados bien de noche. “que sea algo lindo” yo deseo “que no diga cosas feas” rezo un poco. le pido a los ladrillos mantengan cuerpo firme: alto como el sol, duro como el hierro, firme como el árbol. quieta estoy quieta me quedo mirando lo que pasa frente a mi nariz. | des limaces paresseuses coquines qui se déplacent par ici j'aime les chatouilles content nonchalant qu'elles font en avançant si les amis du terrain de foot viennent s'adosser là après avoir joué au ballon je tends l'oreille, je profite des cœurs denses agités et fous qui répètent qui répètent tikiti boum boum tiki boum. parfois une main caresse délicate apaise le lourd sommeil qui approche les étoiles arrivant. ne pas oublier les voitures plaintives qui passent sans même me jeter un regard. il y a aussi ceux qui écrivent à la volée leurs phrases à la peinture bon marché ou de qualité ceux qui viennent couverts tard dans la nuit. “pourvu que ce soit beau” j'espère “qu'il ne dise pas des trucs moches” je prie un peu. je demande aux briques de garder le corps ferme : haut comme le soleil, dur comme le fer, ferme comme l'arbre. tranquille je suis tranquille je reste à regarder ce qui passe sous mon nez. |