Archimou
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j'ai vu des vits

1/14/2016

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[par Cœur d'Aramburu]

​J'ai vu des cortinas tomber du ciel 
Yo vi mis propios organos irse de bailongo 
J'ai vu des vits sortir des murs de ma kitchenette
Yo vi un baul lleno de buhos sin ojos 

J'ai vu des hallebardes revenir du barbier
chargées d'espoir et de séduction

J'ai vu un mondur s'écrouler
comme un bermuda gélatineux 

J'ai vu une barbe en filoches s'emparer
du corps d'un nouveau né 

Yo vi una sombra llevarse mis palabras 

J'ai vu un schnock en proie au gâtisme
se dresser sous une pluie acide
Yo vi sandias estallar como una galaxia
C'était moi enfant
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    L'éditorial d'Archie Mew
    Photo
    Après les ballons de baudruche (n°1) et les masques (n°2) puis une halte dans les arbres (n°3), la revue Archimou, pour composer ce nouveau numéro, a cherché à s'emmurer.  

    Varier de support comme on tombe amoureux, à un coin de rue, palissades, varier les matériaux pour mieux ferrailler contre la solidification du monde, ce processus chimique putassier qui peu à peu (quelques millions d'années) a transformé nos élans aqueux en pauvres jets de plâtre.

    Il s'agit de trouver, sous les décombres, des restes de cette vie liquide. Dénicher une façade molle à Paris, Tokyo ou Montevideo, pour y écrire ses mémoires dédaigneux. Creuser un trou dans une cloison pour y faire péter un geyser : l'amur fut. Le mur, cet "obscur exutoire" dont parle Jarry, ouvrirait enfin sa gueule. 

    Y a-t-il support plus mouvant qu'un mur ? Contrairement aux croyances qui en font un élément intangible et cloisonnant, parfois porteur, tantôt capitonné pour étouffer nos plaintes, le mur, bien joué, est une vague. 

    Tends l'oreille, ami lecteur et tu l'entendras sourdre, ce chevauchement, les murs les uns par-dessus les autres, le ressac, et les murmures qui tombent et se redressent, les uns dans les autres, c'est une main sous l'ondée.

    Je me souviens de ce type, il y a quelques années à Belleville, la nuit, en train d'écrire à la craie le mot "zoo" sur les murs d'une coursive, comme s'il répétait à l'infini un motif de tatouages sur une peau lépreuse. Dans mon rêve l'immeuble finissait par s'effondrer sous les graffitis et le type se mangeait la muraille, dépouillé je crois.




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