Archimou
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pour une architecture casse-briques

1/19/2016

1 Commentaire

 
[par gnoir]

​Les murs sont des virgules on les implante et c'est le règne de l'affirmatif en drapeau, des cloisons qu'on encloue entre les corps et ces porte-manteaux qui ressemblent
à des hachoirs, avec leurs melons et chapeaux mous odieusement coupés en deux. 


Qu'on les abatte et viendra alors le cours d'eau, les appels d'air et le vent, autre nom utilisé pour désigner le réseau de veines invisibles et fraîches qui caressent nos joues
au petit matin, effleurement que le flux web n'imite que pâlement. 


La nouvelle architecture qu'on appelle de nos vœux, dont les buildings démoulent des nuages de barbe à papa, ne surgit que lorsque les virgules s'affaissent.



1 Commentaire
Angélique
4/2/2016 10:52:29 am

INTERESSANT

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    L'éditorial d'Archie Mew
    Photo
    Après les ballons de baudruche (n°1) et les masques (n°2) puis une halte dans les arbres (n°3), la revue Archimou, pour composer ce nouveau numéro, a cherché à s'emmurer.  

    Varier de support comme on tombe amoureux, à un coin de rue, palissades, varier les matériaux pour mieux ferrailler contre la solidification du monde, ce processus chimique putassier qui peu à peu (quelques millions d'années) a transformé nos élans aqueux en pauvres jets de plâtre.

    Il s'agit de trouver, sous les décombres, des restes de cette vie liquide. Dénicher une façade molle à Paris, Tokyo ou Montevideo, pour y écrire ses mémoires dédaigneux. Creuser un trou dans une cloison pour y faire péter un geyser : l'amur fut. Le mur, cet "obscur exutoire" dont parle Jarry, ouvrirait enfin sa gueule. 

    Y a-t-il support plus mouvant qu'un mur ? Contrairement aux croyances qui en font un élément intangible et cloisonnant, parfois porteur, tantôt capitonné pour étouffer nos plaintes, le mur, bien joué, est une vague. 

    Tends l'oreille, ami lecteur et tu l'entendras sourdre, ce chevauchement, les murs les uns par-dessus les autres, le ressac, et les murmures qui tombent et se redressent, les uns dans les autres, c'est une main sous l'ondée.

    Je me souviens de ce type, il y a quelques années à Belleville, la nuit, en train d'écrire à la craie le mot "zoo" sur les murs d'une coursive, comme s'il répétait à l'infini un motif de tatouages sur une peau lépreuse. Dans mon rêve l'immeuble finissait par s'effondrer sous les graffitis et le type se mangeait la muraille, dépouillé je crois.




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