Archimou
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Dans le désordre, n'importe quoi, n'importe commenT

1/25/2016

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[par Ralouf Piston] 
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En marchant, on trouve des poèmes partout, sur les murs de la ville et sur les murs de la tête, il faut juste marcher

 Lu sur un mur à Saint-Denis :
 
"à bas la mort,
 
le temps,
 
les flics
 
et le salariat"

chose qui fait battre le coeur : les pots de yaourt motorisés qui vendent des patates douces grillées dans les rues, avec une chanson
 
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Il n'y a pas d'escargots policiers  
 
Les employés de bureau, de loin, ressemblent aux lettres mobiles d'un alphabet de cauchemar

 Un moustique    aspire mon sang, je le laisse faire pour espérer le voir grossir "en direct"
 
Lu : "Seuls des événements impliquant de gros objets en mouvement peuvent faire osciller la gelée de veau cosmique." 

Tout à l'heure, petite sieste dans le métro rêvé d'un mouton en spaghettis qui cherchait de la sauce

Tout ce que je touche tombe, aujourd'hui !
On utilise une grue pour assembler une grue
C'est la première fois que j'écoute une pluie de météores pendant une insomnie (due au mal de mer en matelas pneumatique)

Entendu : "les poils, c'est mon fond de commerce"
Essaim de libellules surplombé par un aigle, au centre de Tokyo
Si on pouvait voyager dans le temps, on entendrait souvent des phrases bizarres comme "allez, à la semaine dernière !"
Lu : "le cerveau étant découpé en tranches moléculaires par un robot « buisson » aux bras fractals" 
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Une passante : trois grains de beauté sur la joue gauche qui forment un triangle équilatéral
 
                    Les liens sont des dokodemo trous dans le mur
 
Une yourte sur le toit ? Oui
 
J'ai rêvé que j'étais bi-admissible à l'agrégation d'électro-pièges à ours 

À Paris j'ai vu quelqu'un avec plein d'adresses écrites sur le cou. Il était grand et parlait fort 
Il faut avoir le dos sacrément convexe pour faire la sieste sur un banc public en 2016
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    L'éditorial d'Archie Mew
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    Après les ballons de baudruche (n°1) et les masques (n°2) puis une halte dans les arbres (n°3), la revue Archimou, pour composer ce nouveau numéro, a cherché à s'emmurer.  

    Varier de support comme on tombe amoureux, à un coin de rue, palissades, varier les matériaux pour mieux ferrailler contre la solidification du monde, ce processus chimique putassier qui peu à peu (quelques millions d'années) a transformé nos élans aqueux en pauvres jets de plâtre.

    Il s'agit de trouver, sous les décombres, des restes de cette vie liquide. Dénicher une façade molle à Paris, Tokyo ou Montevideo, pour y écrire ses mémoires dédaigneux. Creuser un trou dans une cloison pour y faire péter un geyser : l'amur fut. Le mur, cet "obscur exutoire" dont parle Jarry, ouvrirait enfin sa gueule. 

    Y a-t-il support plus mouvant qu'un mur ? Contrairement aux croyances qui en font un élément intangible et cloisonnant, parfois porteur, tantôt capitonné pour étouffer nos plaintes, le mur, bien joué, est une vague. 

    Tends l'oreille, ami lecteur et tu l'entendras sourdre, ce chevauchement, les murs les uns par-dessus les autres, le ressac, et les murmures qui tombent et se redressent, les uns dans les autres, c'est une main sous l'ondée.

    Je me souviens de ce type, il y a quelques années à Belleville, la nuit, en train d'écrire à la craie le mot "zoo" sur les murs d'une coursive, comme s'il répétait à l'infini un motif de tatouages sur une peau lépreuse. Dans mon rêve l'immeuble finissait par s'effondrer sous les graffitis et le type se mangeait la muraille, dépouillé je crois.




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