[par Ralouf Piston]
à Sengle
Même après y avoir habité depuis plus de huit ans, il m'arrive encore de faire des découvertes dans mon quartier, Sendagi (Tokyo). Il faut dire que c'est un vrai labyrinthe, un réseau de ruelles embrouillé comme les bouts de fils de couleur d'Odradek. Je crois qu'historiquement c'était pour compliquer la progression de l'ennemi vers le Château, mais je ne suis pas sûr, à vérifier. Je reviens à Sendagi. L'autre jour, en marchant sans but, j'y ai carrément découvert une forêt ! C'est le genre de choses qui peuvent arriver, quand on marche sans but... Une forêt de poche, c'est vrai, mais une forêt tout de même, ce qui n'est pas si courant, en ville. Idéale pour se cacher, se mettre à l'abri des Saint-Cricq en tout genre... Pour jouer, aussi. Contre-espace, recours aux forêts ! Comment s'appelait, dans La Chartreuse de Parme, le poète à moitié zinzin, amoureux de la Sanseverina, vivant en pleine forêt ?
On change de quartier.
Sur le pont Hijiribashi, à Ochanomizu, il y a un arbre sacré.
Pour construire le pont, ils ont rasé un sanctuaire shintô. À la place, cet arbre.
Accrochée à l'arbre, une petite boîte : elle contient des omamori (talismans) à emporter. Je me suis dit qu'un arbres à poèmes (je préfère les poèmes aux talismans), où tout le monde pourrait déposer et prendre des poèmes, serait vraiment chouette. Je garde ce projet en tête ; on verra où, quand et comment il poussera.
Sur le pont Hijiribashi, à Ochanomizu, il y a un arbre sacré.
Pour construire le pont, ils ont rasé un sanctuaire shintô. À la place, cet arbre.
Accrochée à l'arbre, une petite boîte : elle contient des omamori (talismans) à emporter. Je me suis dit qu'un arbres à poèmes (je préfère les poèmes aux talismans), où tout le monde pourrait déposer et prendre des poèmes, serait vraiment chouette. Je garde ce projet en tête ; on verra où, quand et comment il poussera.