[par @raloufpiston]
des grains
...
un mouton de pierre avachi dans l'herbe.
une boule de glace à la vanille dans un soda vert fluo.
le kakumeishu, vin de la révolution, parodie du vin médicinal chinois yomeishu.
le silence avec les jambes.
renards et feux follets, au pied d'un arbre, à Ôji, la nuit.
le Sofitel-Tetris de Ueno, qui a visiblement décollé comme la fusée à la fin du jeu.
une pagode fantôme.
un vélo de Noël.
une exposition éphémère de cartons dessinés, dans les poubelles.
le Sofitel-Tetris de Ueno, qui a visiblement décollé comme la fusée à la fin du jeu.
une pagode fantôme.
un vélo de Noël.
une exposition éphémère de cartons dessinés, dans les poubelles.
des coiffeurs en barque, spécialisés dans le lotus.
un squelette souriant, tenant dans sa main droite quelques fils, dans sa main gauche, une jambe d'or.
un chien calme dans le panier d'un vélo.
le train-limace orange, se dirigeant vers le mont Takao.
un squelette souriant, tenant dans sa main droite quelques fils, dans sa main gauche, une jambe d'or.
un chien calme dans le panier d'un vélo.
le train-limace orange, se dirigeant vers le mont Takao.
les daifukus velus, à raser avant de consommer.
le distributeur automatique de merda di artista.
une hybridation d'un profil de femme de la période bleue de Picasso et du mont Fuji, figurant la poitrine.
le distributeur automatique de merda di artista.
une hybridation d'un profil de femme de la période bleue de Picasso et du mont Fuji, figurant la poitrine.
Un texte-tapis volant tissé de fil (糸) rouge.
Propulsé par un pingouin.
Propulsé par un pingouin.
au verso :
retrouvé dans un carnet, un extrait d'une approche originale du japonais, que Jean-Pierre Brisset aurait sans doute appréciée :
[...]
La langue japonaise est riche en occurrences des phonèmes [li-mas]. Par exemple "orimasu" [o-li-mas], littéralement "je descends" (Ô limace !, agenouillement permettant d'accéder à la trans-descendance). "Shimarimasu" [shi-ma-li-mas], "(les portes) se ferment" ("chie ma limace", symbolique freudienne du métro). Une des formules de politesse les plus subtiles, servant à s'excuser tout en remerciant, lors d'un service rendu, aussi minime soit-il, est "osoreirimasu" [o-s-o-le-i-li-mas]) ("au soleil, limace", resplendissante limace pentocrator). L'immanence, le "il y a" se disent "arimasu" [a-li-mas] ("Ah, limace" : un certain sentiment du monde, mono no aware, le début d'un haïku : vertige fixé)...
[...]
La langue japonaise est riche en occurrences des phonèmes [li-mas]. Par exemple "orimasu" [o-li-mas], littéralement "je descends" (Ô limace !, agenouillement permettant d'accéder à la trans-descendance). "Shimarimasu" [shi-ma-li-mas], "(les portes) se ferment" ("chie ma limace", symbolique freudienne du métro). Une des formules de politesse les plus subtiles, servant à s'excuser tout en remerciant, lors d'un service rendu, aussi minime soit-il, est "osoreirimasu" [o-s-o-le-i-li-mas]) ("au soleil, limace", resplendissante limace pentocrator). L'immanence, le "il y a" se disent "arimasu" [a-li-mas] ("Ah, limace" : un certain sentiment du monde, mono no aware, le début d'un haïku : vertige fixé)...