Archimou
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Coulis de couscous-coulommiers

4/24/2014

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[par @raloufpiston]


des grains
...

un mouton de pierre avachi dans l'herbe.
une boule de glace à la vanille dans un soda vert fluo.
le kakumeishu, vin de la révolution, parodie du vin médicinal chinois yomeishu.
le silence avec les jambes.

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renards et feux follets, au pied d'un arbre, à Ôji, la nuit.
le Sofitel-Tetris de Ueno, qui a visiblement décollé comme la fusée à la fin du jeu.
une pagode fantôme.
un vélo de Noël.
une exposition éphémère de cartons dessinés, dans les poubelles.
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des coiffeurs en barque, spécialisés dans le lotus.
un squelette souriant, tenant dans sa main droite quelques fils, dans sa main gauche, une jambe d'or.
un chien calme dans le panier d'un vélo.
le train-limace orange, se dirigeant vers le mont Takao.

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les daifukus velus, à raser avant de consommer.
le distributeur automatique de merda di artista.
une hybridation d'un profil de femme de la période bleue de Picasso et du mont Fuji, figurant la poitrine.

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Un texte-tapis volant tissé de fil (糸) rouge.
                                                    Propulsé par un pingouin.
Photo
au verso :
retrouvé dans un carnet, un extrait d'une approche originale du japonais, que Jean-Pierre Brisset aurait sans doute appréciée :

[...]
La langue japonaise est riche en occurrences des phonèmes [li-mas]. Par exemple "orimasu" [o-li-mas], littéralement "je descends" (Ô limace !, agenouillement permettant d'accéder à la trans-descendance). "Shimarimasu" [shi-ma-li-mas], "(les portes) se ferment" ("chie ma limace", symbolique freudienne du métro). Une des formules de politesse les plus subtiles, servant à s'excuser tout en remerciant, lors d'un service rendu, aussi minime soit-il, est "osoreirimasu" [o-s-o-le-i-li-mas]) ("au soleil, limace", resplendissante limace pentocrator). L'immanence, le "il y a" se disent "arimasu" [a-li-mas] ("Ah, limace" : un certain sentiment du monde, mono no aware, le début d'un haïku : vertige fixé)...
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sous le soleil, le fluide coulis de coulommiers coloré dégouline, par les yeux, la bouche et les oreilles, laissant pour l'instant le nez au sec (un jour, archimou en odorama)

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    L'éditorial d'Archie Mew
    Photo
    Le 24 avril 2014, Terre-Molle.

    Chers lecteurs,

    Archimou est une revue
    qui change de forme — mollement. A chaque
    numéro un support différent. Aujourd'hui les ballons, demain le verre, après-demain les balles de ping-pong
    ou les clés USB cachées
    sous un paillasson, etc.

    Pour ce n°1, consacré au double thème "Limaces & Coulis", j'avais demandé aux auteurs de composer sur des ballons de baudruche, et autres globes en nylon métallisé. Chacun a donc gonflé, ou imaginé, son ballon, avant de le lâcher à l'endroit où il le désirait, accompagné d'un texte ou d'un dessin.

    Il s'agissait de faire œuvre molle autant qu'éphémère.
      Le tout dans un rejet flasque du professionnalisme.

    "L’homme qui sait se reposer, le cou sur une ficelle tendue, n’aura que faire des enseignements d’un philosophe qui aura besoin d’un lit." Cette phrase de Michaux, tirée de Poteaux d'angle, a bercé mon enfance molle. Elle a aussi inspiré en grande partie ce premier numéro, lui servant, en quelque sorte, de bande-originale.

    Quelques traces (photos, dessins, textes) de ce premier numéro sont reproduites ici — pâles copies. Les originaux, eux, se sont envolés, ou ont été exécutés.

    Je remercie de tout cœur les auteurs, venus d'horizons variés. Vous pourrez trouver une présentation de chacun d'entre eux dans la rubrique "Qui".

    En
    vous souhaitant une bonne lecture.

    Mollement

    Archie Mew,
    Grand-Archimol
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