"Chimère", Max Ernst, 1928
PORTRAIT DE MAX ERNST
Tes pieds sont loin
je les ai vus la dernière fois
sur le dos d’un cheval-jument
qui était mou qui était mou
trop mou pour être honnête
trop honnête pour être vrai
Le cheval le plus vrai
n’est jeune qu’un moment
mais toi
toi je te retrouve
dans les rues du ciel
dans les pattes des homards
dans les inventions sauvages
(Benjamin Péret)